Mères avec enfants de 0 à 3 ans ou enceintes, elles sont souvent jeunes et désorientées. En effet, tout en devant assumer leur maternité, elles se trouvent très fréquemment en rupture familiale et/ou sociale. Cependant, cette première approche globale des usagers du Foyer Marie-Madeleine masque une complexité plus singulière que le schéma ci-dessous tente de représenter.
Les critères sont définis conjointement avec les autorités de contrôle et prévoient l’accueil de jeunes femmes mineures ou majeures, enceintes et/ou avec un enfant de moins de trois ans. Ces jeunes femmes sont souvent isolées et démunies au niveau relationnel, psychologique, social, financier. Mères et enfants nécessitent protection, soutien et accompagnement.
Cette loi réformant les institutions sociales et médico-sociales a mis l’usager au centre du dispositif de prise en charge.
La mise en oeuvre des droits des usagers repose sur la liste fixée par l’article L 311.3 du CASF dont il convient se souligner particulièrement quelques principes majeurs :
– le respect de la dignité de la personne, de sa vie privée, de sa sécurité et de son intimité
– la confidentialité des informations qui la concernent
– l’accès de la personne à toute information qui la concerne
– la participation directe de la personne (ou avec l’aide de son représentant légal), à la conception et à la mise en oeuvre du projet d’accueil et d’accompagnement qui la concerne
– le droit à une information sur ses droits fondamentaux, ses protections légales ou contractuelles, et les voies de recours.
Différents décrets précisent les outils favorisant cette attention primordiale à la qualité de la prestation ; ils sont mis en oeuvre au Foyer Marie-Madeleine et font l’objet d’une présentation commentée :
– livret d’accueil
– règlement de fonctionnement
– charte des droits des usagers
– coordonnées des personnes qualifiées
– contrat de séjour ou document individuel de prise en charge suivis d’avenants et réactualisés périodiquement.
Le Conseil à la Vie Sociale (CVS), composé de sept membres dont quatre représentantes des usagers est convoqué selon la fréquence fixée par la réglementation en vigueur et constitue la dimension institutionnelle du dispositif.
Cependant, le Foyer développe un espace d’expression au-delà du minimum formel que demande le fonctionnement du Conseil à la vie sociale. Cet espace permet de faire baisser les pressions de la vie en collectivité par une mise en parole des tensions. Ces temps de rencontre favorisent l’appropriation du projet d’établissement par une communication régulée et médiatisée. Cet espace d’expression permet également d’assurer la communication interne du compte rendu du CVS, sachant que le turn over des délégués des usagers demande souplesse et adaptation.
Enfin, d’autres formes de recueil d’avis des usagers (réunion de jeunes femmes par bâtiments, rencontres impromptues avec les éducateurs, les cadres et le directeur…) sont proposées afin de pouvoir compléter les formes institutionnalisées et soutenir la participation.